Postes de sécurité microbiologique : quels sont les avantages ?

2333

Le Poste de sécurité microbiologique (PSM) est un appareil qui est particulièrement fabriqué pour la manipulation des matériaux qui peuvent être dangereux biologiquement. En outre, ces PSM assurent la protection de celui qui manipule ces matériaux de même que son environnement. Ainsi, l’environnement dans lequel ils se retrouvent est toujours sain. Pour mieux les cerner, on les regroupe souvent en deux catégories. L’une concerne les objectifs de protection et l’autre distingue les domaines d’application en s’appuyant sur la gravité des risques d’infection. Voici les avantages des Postes de sécurité microbiologique selon la catégorie.

Avantages des PSM suivant les objectifs de protection

Ici, on retrouve les PSM de type I à III. Les PSM du type I vont créer un flux d’air dans le but de protéger le manipulateur. En effet, ils créent un flux d’air entrant dans son intérieur. Par ailleurs, ils vont également créer un flux d’air qui va servir à protéger l’environnement. Le présent flux d’air est obtenu par le rejet du flux d’air entrant hors de son intérieur via un filtre bien efficace. Cela dit, le manipulateur ne risque pas d’être infecté lors de ces travaux par des agents pathogènes.

Lire également : Quel est le prix d'une chirurgie esthétique ?

Les PSM de classe 2 et 3

Pour ce qui est du poste de sécurité de type II, l’air va suivre un flux continu. Ici, les particules qui viennent de l’extérieur ne pourront pas contaminer la partie interne grâce à un dispositif bien conçu comme celui de noroitlabo.com. En effet, il y a un courant descendant et filtré qui assure ce rôle. En réalité, tous les laboratoires exerçant dans ce genre de domaine doivent au moins être équipés des PSM2. Ce type de PSM crée en réalité une barrière immatérielle entre le manipulateur et son œuvre. Aussi, l’atmosphère dans lequel le travail est effectué est protégée. De plus, le produit qui fait objet de manipulation est également protégé contre toute contamination grâce à un flux d’air omnidirectionnel vertical descendant à très grande efficacité.

Ici, vous n’aurez pas du mal à nettoyer l’appareil. Les PSM III protègent également le manipulateur, le produit de même que l’atmosphère. Ici, ils vont créer un volume totalement fermé pour sécuriser le manipulateur. Ensuite, ils vont alimenter l’enceinte en air à travers un filtre à grande efficience. Enfin, les PSM III vont protéger l’atmosphère en évacuant du flux d’air hors de l’intérieur de l’appareil. Ils se servant ici de deux filtres très utiles et disposés en série. Toutefois, il ne découle pas d’air omnidirectionnel comme dans le cas précédent. De ce fait, le produit n’est pas spécialement protégé contre une éventuelle contamination croisée.

A lire en complément : Comment assurer une meilleure maintenance préventive des matériels médicaux ?

Les PSM selon l’importance du risque d’infection 

Tous les PSM n’ont pas une paroi matérielle qui se retrouve entre le manipulateur et sa manipulation. À cet effet, les PSM ont des niveaux différents de protection. Ainsi, quelle que soit la manipulation à faire, vous devez bien préparer votre plan de travail en le nettoyant avec un détergent non agressif. Aussi vous devez mettre en route votre PSM 15 minutes avant les manipulations et nettoyer les matériaux qui serviront aux manipulations avec l’éthanol à 70°. Aussi, vous devez savoir que vous n’aurez pas d’aller-retour à faire. Il est alors recommandé de garder près de vous, tous les matériaux qui serviront aux manipulations. N’oubliez pas de vous débarrasser de vos bijoux et lavez-vous les mains minutieusement.

 

Les différents types de PSM et leurs caractéristiques techniques

Les PSM sont des outils indispensables pour garantir la sécurité de l’opérateur et éviter toute contamination croisée. Ils peuvent être classés en différentes catégories en fonction du risque d’infection attendu. Les plus courants sont les PSM de type I, II et III.

Le PSM de type I est utilisé pour le traitement des substances particulières ou présentant un faible niveau de risques biologiques comme les échantillons cliniques, les cultures microbiennes ou encore les réactifs chimiques. Ce type de poste permet une protection personnelle minimale à l’utilisateur mais assure une bonne qualité d’air grâce à un flux laminaire vertical qui aspire l’air contaminé vers le bas.

Le PSM de type II, quant à lui, est destiné aux manipulations nécessitant un niveau intermédiaire de confinement biologique telles que la manipulation d’agents pathogènes pouvant causer des maladies chez l’homme comme la tuberculose, le VIH ou encore la grippe aviaire. Il dispose d’un système filtrant HEPA qui élimine 99,97 % des particules présentes dans l’air ambiant ainsi qu’une zone stérile où se déroulent les manipulations sans contact possible avec l’environnement extérieur.

Le PSM de type III, aussi appelé « boîte à gants », permet une manipulation totale sous confinement absolu. Pensez à bien choisir son PSM en fonction du niveau de risque encouru afin d’assurer une protection maximale à l’opérateur. Il convient de bien penser à des virus très contagieux tels que ceux responsables du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou d’Ebola, par exemple. Le manipulateur travaille dans une enceinte close, étanche et pressurisée qui le protège de tout danger biologique.

Chaque type de PSM présente des caractéristiques techniques spécifiques pour garantir la sécurité microbiologique optimale lors des manipulations. Il est donc important de bien choisir son PSM en fonction du niveau de risque encouru afin d’assurer une protection maximale à l’opérateur.

Les normes et réglementations à respecter pour l’utilisation des PSM

Au-delà des avantages qu’ils présentent, les postes pour la sécurité microbiologique sont soumis à des normes certifiées et à des réglementations strictes en matière d’utilisation. Elles doivent être respectées pour éviter tout risque d’exposition aux agents pathogènes.

En France, l’utilisation des PSM est régie par le décret n° 2001-97 du 1er février 2001 qui définit les règles relatives à la prévention de toute exposition professionnelle à des agents biologiques pouvant provoquer une maladie chez l’homme. Ce décret oblige notamment les employeurs à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la protection de leurs salariés contre ces risques.

Les PSM doivent ainsi répondre à plusieurs normes certifiées permettant d’évaluer leur efficacité en termes de sécurité et sanitaires. La norme EN12469 : ‘Mobiliers de laboratoire • Poste de sécurité microbiologique • Exigences et essais’, fixée par l’Union européenne, s’impose comme une référence en matière d’évaluation de performance des types II sous confinement biologique. Cette dernière se doit aussi d’être conforme aux prescriptions techniques CNRS/INSERM.

Le choix devra donc s’effectuer selon ses caractéristiques assurant un niveau élevé de protection tant pour l’utilisateur que pour son environnement immédiat. La maintenance périodique du poste sera aussi prise en compte, afin d’être certain de maintenir son état optimal sur le long terme. Une fois acquis, l’utilisation de ces équipements doit faire l’objet de précautions et de protocoles stricts, afin d’éviter toute faille qui pourrait mettre en danger la sécurité microbiologique. L’utilisateur doit suivre un certain nombre de règles de bonne pratique afin de minimiser le risque potentiel d’exposition aux agents pathogènes.